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Par La CATHODE le 8 Février 2016 à 10:25
PARENTALITÉS
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DOSSIERS D'ACCOMPAGNEMENT et RESSOURCES
Un enfant tout de suite - Grossesses adolescentes
Parents malgré tout - parentalité et handicap
Demain sera plus beau ... Familles de sans papiers
Après la mine : pouvoir d'agir des parents, universités populaires de parents - PDF Bande Annonce
Faut il apprendre à être parents? de Dominique DELATTRE - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Le grand malentendu : le rapport Parents/École de Dominique DELATTRE - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Être père aujourd'hui - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Extrait du film Fait maison de Marinca VILLANOVA - Femmes de l'immigration
Mon père, ma mère ces étrangers
Un DVD pour parler de la relation Parents -Ados - PDF Voir l'extrait
Articles :
Le Samedi Matin au Collège : coéducation, éducation partagée Un samedi matin à l'université
Le Samedi Matin au Collège : une expérience d’éducation partagée au Collège Jean Jaurès de Pantin
Interventions des réalisateurs autour des films : harcèlement scolaire, non violence à l'école, conseil d'enfants, vivre ensemble, climat scolaire citoyenneté scolaire, parentalité, rapport Parents/école, coéducation, éducation partagèe, résilence, résilience collective, histoire ... Contact : 06 07 96 04 53 contact@lacathode.org
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Par La CATHODE le 8 Février 2016 à 09:51
VIOLENCE - NON VIOLENCE - HARCÈLEMENT SCOLAIRE
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LES DOSSIERS D'ACCOMPAGNEMENT ET LES RESSOURCES
KENNY Un DVD pour parler du harcèlement entre élèves de Gabriel GONNET- PDF Voir le making of Un extrait BA : un Après-midi au Collège : devenir médiateur La CATHODE soutient la Campagne contre le harcèlement scolaire avec 7 DVD
Sur le chemin de l'école de la non violence - Dossier d'accompagnement du film - PDF Voir l'extrait
J'vais le dire : les confilts des petits à la maternelle de M. GAILLOT et T. REUMAUX - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler de la violence de Gabriel GONNET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Esquive de Patrice ROLET- Boxe éducative - PDF Voir l'extrait
Blessures de femmes : violences conjugales de Patrice ROLET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Marguerite B.: une histoire singulière de Gabriel GONNET - Histoire de l'enfermement des mineur - PDF Voir l'extrait ( Uilisation personnelle uniquement)
Article :
Des groupes positifs, créatifs et solidaires : pour un autre fonctionnement des groupes
Interventions des réalisateurs autour des films : harcèlement scolaire, non violence à l'école, conseil d'enfants, vivre ensemble, climat scolaire citoyenneté scolaire, parentalité, rapport Parents/école, coéducation, éducation partagèe, résilence, résilience collective, histoire ... Contact : 06 07 96 04 53 contact@lacathode.org
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Par La CATHODE le 8 Mars 2015 à 21:24
Un DVD pour Aller vers les SDF - Psychologie
Les passeurs de soins
Documentaire de 52’, écrit et réalisé par Philippe Masse (2014) Production : Mil Sabords / France 3 Nord-Ouest et France Télévisions. Images : Marc Toulin ; Son : Michel Lesaffre ; Montage : Laurent Pannier. Avec la participation de la Région Haute-Normandie, du CNC, de la Procirep et du RRRAP.
Dans l’agglomération rouennaise, une équipe psychiatrique, la première de France, part quotidiennement à la rencontre de ceux qui ne se soignent jamais, et qui vivent dans la rue, les grands précaires, clochards, migrants, jeunes en errance, femmes. Des psys et des infirmiers tentent de restaurer la dimension psychique et historique de ces personnes. Ils les rencontrent dans les centres d’hébergement et les amènent, peu à peu, en étroite collaboration avec les travailleurs sociaux, à accepter de se prendre en charge sur le plan physique et psychologique. Le documentaire raconte le quotidien de cette équipe, et montre notre société coincée entre le rejet et la compassion, bien embarrassée face à la question de ses marginaux, anti-modèles au pays de l’excellence et de la performance.
Diffusions : France 3 Normandie, Bretagne, Pays de Loire, Centre, Ile de France. En salle dans deux cinémas de Rouen (Ariel et Melville). Conseil général de l’Eure. Soirées débat en institution et école du travail social. Clé d’argent au festival Vidéo Psy de Lorquin 2014. Sélection au FIGRA 2015, compétition internationale + de 40’ et prix de la 1è œuvre.
PRESSE :
Paris Normandie du 16/12/2013 : Un documentaire sur les « psys de la rue » à Rouen
«C'est un monde de paradoxes, parfois absurde », glisse le réalisateur Philippe Masse, qui fut aussi psychologue pendant quinze ans avant de se pencher sur l'insertion. Il vient d'achever un documentaire de 52 minutes, « Les passeurs de soins », qui a suivi le quotidien de l'Unité Mobile d'Action Psy Précarité (UMAPP), un groupe de quinze soignants (psychologues, psychiatre, infirmiers psychiatriques) qui va à la rencontre des personnes en grande précarité.
« L'UMAPP, c'est une équipe d'urgence qui ne travaille pas dans l'urgence, qui rencontre des personnes qui ne veulent pas toujours se soigner et qui œuvre en partenariat avec les travailleurs sociaux » (…)Lien social du 4 au 17 septembre 2014 : Les passeurs de soins
Cette unité se veut l’alliance du médical, du psychiatrique et du social qui, selon Philippe Masse, « n’est pas naturelle ». Une mission en effet complexe dans un contexte extrêmement difficile. Par petites touches, le documentaire révèle un dispositif d’urgence sociale qui aide et violente à la fois. « On ne peut même pas les faire tourner un jour sur deux » lâche le coordinateur du 115. Il vient d’expliquer au téléphone à un appelant qu’il n’y a pas de place pour lui ce soir vu qu’il a déjà obtenu une place la nuit précédente. Dans ce milieu, l’équipe de l’UMAPP tente de garder le lien. « Ils travaillent avec l’urgence mais sans urgence », analyse Philippe Masse (…)
LE RÉALISATEUR : Philippe MASSE
Psychologue clinicien et pathologiste de formation (Université de Paris V), il écrit son 1er film en 1992, un polar pédagogique sur les modes de communication interpersonnelles, produit et tourné par l’AFPA. Journaliste en 1999, après deux ans de formation au CFPJ Paris, il devient producteur (formation à l’INA), scénariste, présentateur de séries télévisées institutionnelles dédiées à la formation professionnelle. Après une quarantaine de séries, et 3 récompenses en festival : prix du meilleur clip métier à Pézenas, prix des 10 meilleurs films aux entretiens de Bichat pour une docu-fiction, et laurier de bronze au festival du Creusot (prix du meilleur film de formation), il choisit de voler de ses propres ailes et de s’attaquer au documentaire. « Les passeurs de soins » est son premier travail sur ce nouveau champ.
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Par La CATHODE le 27 Février 2015 à 10:53
VIE DE BÉBÉ
PREMIERS MOIS
DOSSIER D'ACCOMPAGNEMENT DU FILM
Un film de Catherine Guéneau et Gérard Leblanc
Documentaire : 75mn.- 2005
Autoproduction - Distribution DVD : La CATHODE
PREMIERS MOIS DE LA VIE DU BÉBÉ
Comment se développent et s’organisent les interactions entre un bébé et son environnement d’abord parental au cours des premiers mois de sa vie. Le film établit sa progression narrative sur les relations toujours plus riches et complexes qui se construisent entre le bébé et ses parents, chacun cherchant à comprendre les besoins et les désirs de l’autre et à les satisfaire.
Catherine Guéneau et Gérard Leblanc ont filmé leur bébé Lucas durant la première année de sa vie.
Bonus : commentaire sur les images du film par Claude BAILBLÉ, Maître de Conférence à l’université Paris VIII, Professeur à la FEMIS. - 21mn.
Commentaire
“ Le film pose continuellement cet aller-retour entre une observation qui peut paraître très descriptive alors qu’elle ne l’est pas et des réflexions qui peuvent paraître très abstraites alors qu’elles ne le sont pas. C’est là où le spectateur est appelé à reconsidérer ses habitudes de vision et à relier autrement des choses qui sont habituellement non filmées. (…) Quelque chose d’assez indéfinissable, mais qui mobilise chez le spectateur un questionnement neuf et qui l’oblige à se poser des questions y compris sur ses habitudes de cinéma. ”
Claude BAIBLÈ- extrait du bonus DVD
LES RÉALISATEURS
Catherine Guéneau a étudié la scénarisation cinématographique et les sciences sociales à l’Université du Québec à Montréal. Elle a exercé des activités d’enseignement en France et à l’étranger pendant plusieurs années. Actuellement, elle est réalisatrice et prépare une thèse sur la question des dispositifs numériques au cinéma.
Gérard Leblanc est critique de cinéma et Professeur des universités à l’École Nationale Louis Lumière. Par ailleurs, il a également dirigé les revues Médecine-Cinéma et Cinéthique, et a écrit de nombreux ouvrages. Ses réflexions se construisent et se reconstruisent sans cesse à partir d’un questionnement toujours recommencé sur les relations entre le cinéma et la vie.
Filmographie
“ Analyse par l’image de The birth of a nation ”, D.W Griffith, 36 mn (co-auteur Nicolas STERN), Quintet Film, Paris, 1987, diffusion Images de la Culture, Centre National du Cinéma ; “ En amour ” (co-réalisation Catherine GUÉNEAU), 30mn, Groupe de Recherches et d’Etudes Cinématographiques, 2001 ; “ Quand on aime la vie, on va au cinéma ”, 16 mm, 90mn, 1975, Film sélectionné au Festival de Cannes dans la section “ Perspectives du cinéma français ”. Bon pied bon œil et toute sa tête, 16 mm, 87 mn, 1979.
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Par La CATHODE le 15 Octobre 2014 à 14:45
Un DVD pour parler d'INSERTION
COMMENT JE M'EN SORS ?
Un film de Roland MOREAU
Dossier d'accompagnement du film en PDF
Comment je m'en sors?
Documentaire de 55 mn. -1999
Un film de Roland MOREAU - Prix des 10 meilleurs films au festival médical des entretiens de BIchat 1999
La CATHODE, Téléssonne avec le soutien de Conseil Général du Val de Marne, du Ministère des Affaires sociales, de la PROCIREP, de la DIV et de Périphérie
C'est la question obsédante pour toutes les personnes en quête d'insertion. Jeune chômeur, toxicomane, ex détenu, chacun fait son chemin. Mais, est ce encore possible dans une société où tout le monde doit gagner? Comment devient t'on sujet de son histoire? Derrière les témoignages, il y a la souffrance que l'on cache. Ce documentaire est une galerie de portraits de personnes en quête d'un travail, d'une formation, mais surtout d'une place dans la société.
Avec Zoïr, Laetitia, Thierry, Philippe, Christophe, Christelle, Rabah, Kamel.
LE RÉALISATEUR
Roland MOREAU commence par réaliser des films Super 8 et à jouer au théâtre comme comédien amateur puis professionnel. Après une licence d'histoire, Il réalise deux courts-métrages en 35 mm "Vue sur la mer" et "La croisée des chemins", ainsi qu'une série de programmes courts "Une Images pour les Droits de l'Homme" diffusée sur France 3. En 1993, il entreprend son premier long-métrage " L'homme qui marche ", histoire d'un personnage qui part à la recherche de lui-même à travers la marche à pied. Il réalise plusieurs films documentaires sur des sujets de société avec La Cathode. Ce cheminement l'a conduit à une posture de réalisateur engagé et de producteur indépendant impliqué dans le monde associatif.
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Par La CATHODE le 4 Février 2014 à 09:51
Oasis-Travail sociial.com : La CATHODE n'est plus!
Bondy blog - 2O mn. : La CATHODE dans le mire
France Inter - Carnet de campagne -Regards2banlieue.tv en fin d'émission
ASH : Il faut redonner confiance aux associations dans la qualité de leur travail
Le JSD : le tribunal liquide la CATHODE
La Charente libre : Web TV : regards de banlieue
Lien social : La CATHODE en danger
Libération : une association menacée par la fonte des subventions
Politis : une caméra pour explorer le temps !
Sauver la CATHODE, c'est possible! - Revue Cassandre Hors Champ
Le JSD : La CATHODE risque le court circuit
L'âge de faire : la banlieue comme microcosme du monde
Presse&cité : avis de tempête sur les associations de banlieue
Presse&cité : qui veut la peau des associations ? La chronique d'Erwan RUTY
La Tribune du réseau Presse&cité : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient touchés
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Par La CATHODE le 13 Novembre 2013 à 07:55
A propos du film Cicatrices ![1], film de Gabriel GONNET, traitant de la résilience
par Jean Marcel Koffi, Socio économiste du développement
Introduction et postface de Gabriel GONNET
Nous publions aujourd’hui ce texte de 2007 de Jean Marcel KOFFI qui fait une synthèse entre une approche psychologique de la résilience et des approches sociologiques, écologiques et économiques du phénomène. Ce texte ouvre ainsi vers le concept de résilience collective, c’est à dire de la capacité d’une population à se sortir d’un traumatisme. Cette synthèse originale qui va de Boris Cyrulnik à Pierre Bourdieu en passant par Amartia Sen, et bien d’autres, est riche de développement comme nous le verrons dans la postface de ce texte. Il pose la question d’allier le développement personnel d’une personne au sein de celui d’un groupe, dans une perspective de durabilité sociale. Gabriel GONNET, Réalisateur La CATHODE
Préambule
Je voudrais simplement aborder dans ce commentaire, quelques aspects de généralités théoriques et méthodologiques sur la manière de traiter la thématique de la résilience ; sans entrer dans la technique cinématographique dans laquelle je ne saurais faire preuve d’aucune compétence. C’est encore moins un commentaire du film que je n’ai pas visualisé. Il n’en décrit donc point la trame à travers les séquences d’histoires des personnages, ni les jeux d’acteurs.
Ce commentaire s’inscrit dans une perspective positiviste dans la lignée de l’analyse même de la résilience, en s’appuyant essentiellement sur deux documents denses qui mettent en relief la longue maturation du projet : l’un retraçant la conception thématique et technique du film, et l’autre en faisant le bilan du repérage. D’autres supports de réflexions sont référencés dans le texte à mesure de leur exploitation.
Dans ce film, Gabriel Gonnet jette un regard sur les mécanismes et pratiques multiples permettant à des personnes ayant vécu de graves traumatismes dans la vie de se remettre en selle, et d’aborder une nouvelle dynamique de vie.
Quels sont les grands traits de ce processus ?
Ce film propose de les décliner à travers des parcours singuliers de résilience, afin d’offrir une lucarne de pratiques diversifiées au grand public. Dans cette perspective pédagogique, il se construit sur deux types d’expériences : celle de quatre personnages aux trajectoires différentes d’une part, et celle de quatre associations, d’autre part.
Un fait marquant est que le film s’ouvre sur une perspective multiculturelle et internationale; permettant ainsi de mettre en balance diverses façons d’appréhender les pratiques et les mécanismes de résilience.
D’un point de vue épistémologique, le film s’appuie sur un double arrière-fond : l’un théorique fondé sur la résilience, l’autre reposant sur une méthodologie sociologique.
La résilience : vulnérabilité, capacité et dynamique
Ce concept est relativement récent dans la littérature scientifique, bien que le contenu descriptif soit inhérent à la nature humaine. Son contenu analytique et explicatif ouvre un vaste champ de recherche en sciences humaines et sociales.
Pour définir la résilience, Gabriel Gonnet s’appuie sur les travaux des meilleurs spécialistes français que sont Boris Cyrulnik, Michel Manciaux et Jacques Lecomte. Il s’agit de travaux pionniers de psychologues, de psychiatres et psychanalystes.
Ce concept qui puise ses sources de réflexions dans les pays anglo-saxons des années 1970[2], n’a de sens qu’au point de départ d’un traumatisme, d’un choc douloureux. Le traumatisme peut être tout autant physique, que psychologique.
La personne actrice de résilience (le/la résilient-e), est dans une situation de vulnérabilité relative, à partir de laquelle elle déploie toute son énergie et son intelligence pour rebondir et se reconstruire individuellement et socialement suite à un traumatisme. Le traumatisme peut prendre différentes formes : guerre, maltraitance, abandon, abus sexuels, catastrophe, maladie grave, stress, deuil d’un parent ; mais aussi au niveau communautaire, on peut citer l’ostracisme, l’exclusion sociale, le racisme, sans oublier l’impact des politiques publiques sur certaines couches de la population, en général les plus défavorisées. Les effets pervers des politiques publiques peuvent maintenir par exemple des pans entiers de la population en situation permanente de déficit culturel, économique, contraindre à l’exil ou à l’immigration. La liste ne saurait être exhaustive ! (Une typologie serait d’ailleurs nécessaire pour classifier et mettre en relation les types de traumatismes et les formes de résilience). Ainsi, autant la capacité de réaction à ces différents types d’événements de la vie peut être individuelle, autant elle peut aussi prendre un caractère collectif en terme de capacité d’une population à se prendre en charge suite à une catastrophe par exemple. La résilience peut donc être appréhendée au niveau individuel et au niveau collectif.
Analyser la résilience, c’est se mettre dans une posture positiviste de raison et de progrès social, en prenant en considération des personnes qui déploient des efforts considérables pour s’en sortir. Ces situations qui ne sont pas repérées par les statistiques sociales officielles, méritent aussi qu’on s’y penche pour essayer de les comprendre et de les expliquer, et de mieux les prendre en compte dans la société. C’est dans cette quête de « savoir pour prévoir et prévoir pour pouvoir », que s’installe Gabriel Gonnet. Il l’écrit clairement : « le film souhaite aider à percevoir les grands traits de ce processus et permettre au public d’aller plus loin dans des pratiques, dans la réflexion sur soi-même, dans la recherche psychologique ou encore dans le regard porté sur l’autre. »
La résilience n’est pas un concept statique. Il véhicule une dynamique qu’on retrouve autant chez Manciaux, que chez Lecomte et Tomkiewitz (2000) énoncent que résilier, « c’est surmonter les épreuves et les risques de l’existence, c’est-à-dire résister, puis les dépasser pour continuer à vivre le mieux possible ». Ces trois séquences du processus de résilience sont fondamentales et constituent un complexe : résister, dépasser et continuer.
Vanistendael et Lecomte (2000) ne disent pas autre chose, et mettent aussi en relief l’aspect dynamique lorsqu’ils énoncent que « être résilient ne signifie pas rebondir, au sens strict du terme, mais croître vers quelque chose de nouveau (…) Rebondir vers un état initial est impossible, il s’agit plutôt de bondir en avant, d’ouvrir des portes sans nier le passé douloureux mais en le surmontant. » Ils conservent les mêmes ingrédients en mettant l’accent sur la capacité à construire quelque chose de nouveau dans le dépassement. C’est un aspect d’équilibre dynamique à potentialité tout au moins croissante ; ce qu’évoque Françoise DOLTO lorsqu’elle parle de « supporter avec une réalité vécue de plus grande puissance qu’avant, autrement manifestée. »
Enfin analyser la résilience implique de tenir compte des effets de seuils liés à l’intensité du traumatisme. Selon le niveau de vulnérabilité relative de la personne, à intensité de choc donnée, un processus de résilience peut s’enclencher ou non. L’illustration peut en être donnée par la question lancinante longuement posée par les naufragés et les rescapés de Primo Levi.
La résilience investie dans les champs d’analyses sociologique et économique
L’analyse de la résilience se retrouve aussi en sociologie et en économie du développement.
En sociologie de l’exclusion Serge Paugam (2000) dans « la disqualification sociale »[3], analyse la situation « des populations en situation de précarité économique et sociale » comme une épreuve. Celle-ci, sous le poids des représentations sociales, peut finir par induire chez ces personnes, une intériorisation consciente du fait de leur infériorité de statut. Cela constitue un choc dans leur parcours de socialisation. La précarité est désignée par des termes tels que « pauvres », « immigrés », qui selon Delcroix (2001, p.16)[4], renvoient à des signifiés se référant aux personnes. Cela implique le discours rendant responsables de leurs propres difficultés, les « précaires ». Ils sont donc accablés de toutes les représentations négatives, y compris celle de ne pas être en mesure de discipliner leurs enfants, ni de les aider à s’insérer. Delcroix (op.cit, p.18) poursuit en ajoutant: « on les tient pour responsables des actes de délinquance de leur progéniture. Des voix s’élèvent même pour leur supprimer les allocations familiales (...) Ces préjugés (…) sont exacerbés par la couleur de la peau qui provoque un rejet et une plus grande méfiance dus au racisme,…).» Il s’agit là de chocs de représentations sociales de nature à inhiber l’action individuelle et collective de socialisation de certaines personnes ; les maintenant ainsi dans l’exclusion et le repli sur soi.
Comment font alors ces personnes ou ces familles, dans un tel environnement d’hostilité, et face à la réalité de leur situation de précarité pour réaliser leurs aspirations légitimes, telles que s’intégrer à la communauté par exemple, ou même subvenir à l’éducation de leurs enfants ? C’est l’objet de l’analyse de la mobilisation familiale en sociologie.
Delcroix (op.cit, p.19-20 ) sort de la vision pessimiste chargée « d’idées reçues », pour énoncer que ces personnes sont capables de déployer « des stratégies dynamiques pour s’en sortir ». Elle s’évertue à en établir la démonstration tout au long de son ouvrage « ombres et lumières de la famille Nour : comment certains résistent face à la précarité ? »
Cette vision n’est pas éloignée de celle développée par Amartya Sen[5] (1993, 2000) en économie du développement, qui postule l’existence d’une diversité fondamentale des personnes, de sorte que, même pauvres ou handicapées, elles disposent d’un minimum de ressources sociales en termes de relations aux autres. Elles font valoir ces ressources d’altérité dans l’interaction sociale ; et ces relations d’altérité génèrent des ressources sociales que Bourdieu (1979, 1980)[6] appelle du capital social.
En définissant le capital social comme « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d’inter-connaissance et d’inter-reconnaissance ; ou en d’autres termes, à l’appartenance à un groupe (…)», Pierre Bourdieu se situe en plein champs d’interaction sociale durable, et non d’exclusion sociale. Ces ressources peuvent ainsi concerner simplement des valeurs humaines de dignité, d’estime de soi, psycho-affectives, éducatives et de droits, transmises par socialisation, qui permettent de survivre, de vivre, et de vivre ensemble ; en d’autres termes, qui permettent de résister aux chocs sociaux des représentations sociales négatives.
Delcroix (2001, p.73) met en ce sens en avant les forces et les talents que les personnes défavorisées sont capables de puiser en elles-mêmes pour « s’en sortir » ; pour réussir à éduquer leurs enfants malgré les contraintes fortes en capital économique et en capital culturel. Ces moyens qu’elles désignent par le vocable de « ressources subjectives », par opposition aux « ressources objectives » que sont les capitaux économique, culturel, et relationnel, peuvent se décliner sous diverses formes : les « qualités morales telles que le courage, la ténacité, l’audace, mais aussi la capacité à communiquer et à créer du lien, à aller chercher des informations, à les utiliser, l’expérience vécue, si elle a été réfléchie, assumée et digérée ».
La personne comme objet anthropologique, n’est pas un « individu désaliéné de toute morale » (Ballet et al., 2005, p.37)[7], comme tendrait à le dépeindre la conception philosophique utilitariste prévalant depuis le XVIIIè siècle. Celle pour qui « les individus sont des quasi-objets. Ils ne sont pas des personnes, mais simplement des ensembles de caractéristiques qui servent à les définir. Dans ces conditions, une personne peut être substituée à une autre. (…) Si l’utilité globale s’accroît, peu importe que certaines personnes soient sacrifiées. » (Ballet et al., 2005, p.38).
Cette représentation réductrice, fait de la personne un individu désocialisé, qui ne serait mue que par ses seuls intérêts. C’est l’homo oeconomicus dont la rationalité ne serait liée qu’à la cohérence interne de ses choix. Or la personne appartient à une société régie par un système de valeurs de normes sociales et morales, qu’elle intègre plus ou moins, de manière volontaire ou contrainte. Son comportement social relève ainsi tout aussi bien d’un faisceau croisé de tensions sociales ; dont elle tient compte, de sorte qu’au delà de sa rationalité individuelle, elle est aussi raisonnable et responsable.
C’est là, un des ressorts de sa responsabilité sociale, qui peut l’amener à puiser en toute liberté, au plus profond d’elle-même, dans ses « ressources subjectives » pour participer à l’activité sociale. C’est cette liberté positive de participation, que Amartya Sen (1987) désigne comme étant la « capabilité » à être et à faire, en vue de pouvoir réaliser les fonctionnements de son choix. Les politiques publiques, qu’elles soient sociales ou économiques, ont pour effet de perturber les états en cours pour les transformer en équilibres désirables. Elles constituent donc des chocs sur la structure économique et sociale. De nature macroscopique, ces politiques agissent pour le grand nombre, et donc laissent nécessairement sur le bord de la route des situations humaines dramatiques. L’analyse de la résilience s’applique à ces situations.
La personne ci-dessus définie, peut ne pas rester paralysée par l’épreuve de la « disqualification sociale » au sens de Paugam (2000) ; mais être capable même en situation de précarité économique et sociale, de mobiliser des ressources trop souvent insoupçonnées.
Ainsi, les stratégies de mobilisation de ressources sociales passent par des mécanismes de participation à l’activité sociale, à la vie communautaire. Or Bourdieu en introduisant le concept de capital social, l’a présenté comme un actif individuel émanant d’un comportement individuel d’investissement dans un réseau de relations sociales.
Ce concept sera ensuite vulgarisé par James Coleman (1988)[8] et Robert Putnam (1993)[9], qui vont en analyser les domaines de définition en terme d’actif individuel et collectif productif. Le sociologue américain James Coleman en développe une vision très individualiste. Pour lui, le capital social est un actif individuel, dans la mesure où la personne qui développe ses stratégies de relations sociales en détient la propriété du revenu. En s’appuyant sur ce concept bourdieusien pour analyser l’action sociale, Coleman (1988) dans une étude menée sur l’échec scolaire aux Etats Unis, met en évidence le fait que le capital social peut se convertir en capital humain par l’investissement intellectuel des parents en soutien scolaire de leurs enfants. Toute la communauté[10] peut alors bénéficier de cette formation de capital humain, comme une externalité positive localisée à la structure sociale. Le capital social est donc productif.
L’idée d’externalité est largement mise en avant par Putnam (1993). Il indique que l’existence de capital social dans les normes et les réseaux d’engagement civique (associations) semble être une condition préalable à la performance des institutions. Le capital social serait alors un vecteur de développement producteur de flux de bénéfices (Ballet et Mahieu, 2003)[11].
Ces stratégies se traduisent couramment dans le vécu quotidien des personnes vulnérables, des familles défavorisées ou en difficultés sociales. Les ressources individuelles sont combinées à des ressources collectives, par exemple dans le cadre d’associations communautaires très répandues. Finalement, Résister, dépasser et continuer à vivre le mieux possible impliquent des processus et des mécanismes autant d’adaptation que d’anticipation.
Il s’agit globalement d’investissements ex-ante, on going ou ex post. Encore faudrait-il avoir les ressources nécessaires pour réaliser ces investissements. Comment les mettre en évidence de sorte à identifier ceux qui pourraient être adaptés et reproduits ?
Pour ce film, Gabriel Gonnet a choisi d’interroger les acteurs de la résilience eux mêmes, en ponctuant leurs récits de regards d’experts scientifiques sur la résilience.
Un travail cinématographique sur un fond de méthodologie sociologique
Le film se construit à partir de méthodes sociologiques fondées sur l’observation, l’écoute et l’entretien sous forme de récit de vie. Il ne privilégie pas d’observer et de décrire un très grand nombre de cas ; mais plutôt d’identifier et d’interroger des situations interlocutoires mettant en évidence les contextes dans lesquels prennent forme les pratiques de résilience, en termes de mécanismes et processus, mais aussi d’enjeux individuels et sociaux (quatre personnages et quatre associations).
L’idée est de rencontrer les acteurs dans leurs milieux, et de faire émerger des expériences concrètes à partir de discours construits de manière autonome afin de garantir la fiabilité d’informations enfouies dans le vécu relativement traumatique des personnes. En effet, seules ces personnes sont les mieux placées pour dire « le comment » de leurs situations, la logique de leurs actions et leurs principes de fonctionnement. S’immerger dans « des lieux qui font mémoire pour eux », rencontrer « les personnes qui les ont aidés », travailler avec les témoins sur « les moments clés de leur histoire » sont des étapes fondamentales pour décrypter et comprendre le vécu traumatique de ces personnes.
L’entretien va alors permettre de dérouler le cours des choses, la rationalité propre à chaque acteur de la résilience à travers un récit de vie. La personne interviewée raconte un épisode quelconque de son expérience vécue. Le verbe « raconter » (faire le récit de) est ici essentiel, car il signifie que la production discursive de la personne a pris la forme narrative ; celle-ci l’utilisant pour exprimer les contenus d’une partie de son expérience vécue.
Cette démarche présente l’avantage dans le recours aux témoignages vécus dans une perspective ethnosociologique, de ne pas s’étendre sur la totalité de l’histoire de la personne en commençant par sa naissance, voire par l’histoire de ses parents, son milieu, bref par ses origines sociales. En effet, couvrir toute l’histoire de la vie de la personne actrice de la résilience, est du domaine de l’autobiographie. Choix qui n’a pas été opéré car temporellement non adapté à l’objectif du film, mais aussi certainement pour éviter toute emprise inhibante liée à une représentation complète et totale de l’histoire réelle d’une vie.
La résilience s’analysant à partir d’un événement traumatique, l’interview sous forme de récit de vie raconte tout ou partie d’une expérience vécue sur un segment de vie, dans une situation sociale ou un monde social donné. Lorsqu’on mène une interview sur les processus d’entrée et de fonctionnement dans un processus de résilience, c’est un segment de vie qui est interrogé. Cela marque la pertinence du choix du récit de vie comme forme de l’entretien dans ce film.
Conclusion
L’enseignement principal concernant l’analyse de la résilience qu’on peut retenir à l’issue de ce commentaire peut s’articuler autour de trois axes : le processus, la non linéarité, et les effets de seuil.
La résilience n’est pas un état statique descriptif d’une personne à un moment donné. C’est un processus qui se joue dans le temps, et qui peut prendre naissance à un moment donné ou non suite à un choc. A ce niveau, deux facteurs se conjuguent : la vulnérabilité relative de la personne en elle-même et dans son milieu social, et l’intensité du choc ; dont la résultante peut se traduire par un phénomène irréversible de déchéance (naufrage), ou un phénomène réversible par l’entrée dans la résilience. Ce processus étant variable d’une personne à une autre, d’un groupe à un autre, d’une population à une autre, il n’est pas linéaire.
Au delà de la reconnaissance de plus en plus largement acquise de la résilience comme thématique pertinente de recherche, la véritable question des contenus de processus et des effets de seuils reste toujours posée.
En choisissant de mettre en lumière les pratiques sous différents angles, individuels, collectifs et multiculturels, et de les rendre accessible au grand public, le film de Gabriel Gonnet s’inscrit dans cette quête. Il sort cette problématique sociale de l’ombre, en la soustrayant de la « pauvreté du regard » pour plutôt enrichir celle-ci. C’est semble t-il sa façon à lui de contribuer à la cité, à la cohésion social, au sens du renforcement des ressorts du lien social.
Jean Marcel KOFFI elbiotic@yahoo.com
Postface
Depuis ce texte, nous avons vu apparaître en France de nombreuses approches qui rejoignent les préoccupations exprimées dans ce texte. Nous évoquerons en particulier : l’empowerment qui est une notion importante dans le communauty organizing[12] Américain repris par le collectif Pouvoir d’agir. Des démarches « communautaires » de type anglo-saxonne et québécoise (au sens de communauté de destin) ont été reprises en France en santé communautaire dans les quartiers de la politique de la ville, et dans des ONG comme Plan International ou Handicap international mais aussi par la psychologie communautaire et la psychologie positive qui a fait de nombreuses avancées par rapport à l’analyse du fonctionnement des groupes.
Le terme de « capabilité » d’Amartia SEN est repris dans les réflexions sur la notion d’égalité républicaine ou de territoire. Enfin, le travail de parole collective est depuis longtemps pratiqué par ATD quart monde au sein de ses universités populaires, le CCFD autour de ses micros projet utilise aussi cette capacité collective dans ses macros projet. Toutes ces réflexions, expériences et compétences mériteraient d’être croisées, débattues, partagées et capitalisées. Le monde de la recherche a commencé à s’en emparer.
La «démocratie participative» a été invoquée de partout, il s’agirait plutôt de reconnaître des démarches participatives et la créativité de ces éléments d’auto organisation petite ou grande, qui peuvent, dans les moments les meilleurs mais aussi dans les pires, dans ces temps de «résiliences collectives», d’en faire des facteurs de vivre ensemble et de « faire société » comme l’évoquait une grande fédération d’éducation populaire[13] et les rendre participants des politiques publiques, locale, régionales ou nationales. Circo para todos - Circo para todos est une école de cirque crée pour les enfants des rues de Kali en Colombie. Dans ce film, un groupe d'entre eux vient en France pour participer au Festival International de Théâtre d’enfants de Valenciennes. Cette école a une pratique que l'on pourrait qualifier de rèsiliente et ouvre des pistes vers ce qui serait un travail de résilience collective. Un Documentaire de Gabriel GONNET - C'est un Bonus du DVD Cicatrices.
Une question essentielle est de savoir quels sont les «cadres favorisants» qui vont permettre une résilience individuelle ou collective, cela a été évoqué dans un article sur la dynamique des personnes ; cadre bienveillant et sécurisant (financièrement et affectivement),[14] qui favorise la parole et la rencontre par la réalisation d’un projet commun… Cette richesse peut être favorisée par les nouvelles technologies et le web favorisant des réseaux d’engagement qui peuvent grandement influencer une société comme les indignés, les colibris, le collectif Roosevelt et bien d’autres…
Gabriel GONNET, réalisateur La CATHODE
[1] Pour bien comprendre le contexte de l’écriture de ce texte par Jean Marcel KOFFI, celui-ci part de la lecture du scénario du film documentaire Cicatrices et du journal de repérage du film. Ce travail préalable va donner lieu à la publication du livre Résiliences, cicatrices, rébellion de Gabriel Gonnet et Jean Marcel Koffi avec un entretien avec Boris Cyrulnik – Éd. L’Harmattan 2010. Dans le livre, le journal du repérage est publié et Jean Marcel KOFFI développe les idées ébauchées ici, dans le dernier chapitre intitulé ‘‘qu’est ce que la résilience ?’’ Ce travail théorique va contribuer à la création par Jean Luc Dubois, Directeur de recherches a l’IRD, de l’Unité Mixte Internationale Résiliences de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement). Cette UMI travaille sur des problématiques de vulnérabilités des milieux et des sociétés, de chocs traumatiques, et de résilience dans plusieurs pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Sénégal).
[2] Le phénomène en lui-même n’est pas nouveau. Il a toujours existé, mais il ne bénéficie pas encore d’un suivi administratif et social.
[3] PAUGAM, Serge (2000), La disqualification sociale, PUF, Paris
[4] DELCROIX, Catherine (2001), Ombres et lumières de la Famille Nour : comment certains résistent face à la précarité, Editions Payot & Rivages, Paris
[5] Prix Nobel d’Economie en 1998
[6] BOURDIEU, Pierre (1979), La distinction ; critique sociale du jugement, Edition de minuit, Paris BOURDIEU, Pierre (1980), Le capital social, Actes de la recherche en sciences sociales, N°31
[7] BALLET, J. ; DUBOIS, J.L. ; MAHIEU, F. R. (2005), L’autre développement : le développement socialement soutenable, 125p, l’harmattan, Paris
[8] COLEMAN, James, S. (1988), Social capital in the creation of human capital, American Journal of Sociology, n°94, pp 94-120
[9] PUTNAM, Robert, D. (1993), Making democracy work: civic traditions in modern Italy, Princeton University Press, Princeton
[10] Guillon (2003) définit la communauté comme désignant « une collectivité d’individus située et dont le degré d’intégration est fort en termes de solidarité et de cohésion. » GUILLON, Roland (2003), Tensions sur l’activité en Afrique de l’Ouest : une approche comparative Nord-Sud, L’Harmattan
[11] BALLET, J. ; MAHIEU, F.R. (2003), Le capital social, mesure et incertitude du rendement, in Regards croisés sur le capital social, éditeurs Jerôme Ballet et Roland Guillon, L’Harmattan, Paris
[12] Le fait que Barak OBAMA ait longtemps été animateur de Comunauty organizing à Chicago a contribué à diffuser le concept au niveau international
[13] La ligue de l’enseignement dans son manifeste faire société [
14] La dynamique des personnes par Gabriel GONNET – La CATHODE
2 commentaires
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Par La CATHODE le 9 Octobre 2013 à 19:51
Les Amis de la CATHODE sont créés! ADHÉREZ ! Les DVD à nouveau en distribution
Nos Réalisateurs sont toujours disponibles pour des projections pour des ATELIERS de réalisations de films et des films de commande voir notre site lacathode.org et contactez nous contact@lacathode.org.
Par décision du Tribunal du Grande Instance de Bobigny du 19 Décembre 2013, la liquidation de l'association a été prononcée à partir du 26 Décembre 2013. La CATHODE n'a pas pu trouver de repreneur du fait de l'absence de perspectives significatives qu'offre la conjoncture économique.
Merci aux salariés, aux réalisateurs, aux bénévoles et à nos partenaires qui nous ont accompagnés pendant 28 ans dans cette aventure collective, artistique, créative, si riche en relations humaines privilégiées et précieuses.
La morale de cette histoire est à trouver... Une hypothèse : à un certain niveau de multiplication des dispositifs, de leur complexité inutile et de formalisme parfois Kafkaien, on en oublie l’essentiel et une structure transversale comme la CATHODE passe à la trappe... Cela joue aussi au détriment du sens des priorités et de l’innovation! Voir à ce sujet la tribune de Gabriel GONNET au sujet de la France dans 10 ans : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/contribution-au-debat-sur-la-142147
Nos ressources en contenus et en images continuent à vivre sur les sites http://www.lacathode.org, http://lacathode.eklablog.fr/ et http://regards2banlieue.tv. Elles seront mises à jour.
Nos réalisateurs continuent leurs interventions autour de leur films en écoles de travail social, en salles de cinéma et dans les établissements scolaires, en particulier autour du harcèlement scolaire et de l'éducation à la non violence : 06 07 96 04 53 contact@lacathode.org
Dossiers thématiques, extraits, bonus et articles sont disponibles à l'onglet Dossiers thématiques
Un grande partie de nos films sont visibles sur la Web TV de la formation professionnelle de l'AFPA
Pour tout renseignement : contact@lacathode.org
Le récapitulatif de la campagne de soutien :
Témoignages Photos Ivan MATHIE / l'Atelier
L'aventure humaine de la CATHODE et de la Web TV regards2banlieue.tv va t'elle disparaitre ?
Le jugement de redressement Judiciaire du Tribunal de Grande Instance de Bobigny
La PRESSE
Bondy blog - 2O mn. : La CATHODE dans le mire
France Inter - Carnet de campagne -Regards2banlieue.tv en fin d'émission
Le JSD : le tribunal liquide la CATHODE
La Charente libre : Web TV : regards de banlieue
Lien social : La CATHODE en danger
Libération : une association menacée par la fonte des subventions
Politis : une caméra pour explorer le temps !
Sauver la CATHODE, c'est possible! - Revue Cassandre Hors Champ
Le JSD : La CATHODE risque le court circuit
L'âge de faire : la banlieue comme microcosme du monde
Presse&cité : avis de tempête sur les associations de banlieue
Presse&cité : qui veut la peau des associations ? La chronique d'Erwan RUTY
La Tribune du réseau Presse&cité : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient touchés
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Par La CATHODE le 23 Septembre 2013 à 18:03
Par Gabriel GONNET, réalisateur et directeur de la Collection UN FILM POUR EN PARLER pour la CATHODE
Après avoir abordé la thématique du souffre douleur et du harcèlement entre élèves, notre film Kenny a contribué à initier une campagne nationale autour de ce thème en France. Ce problème qui touche environ 10 % des enfants sur l’ensemble du cursus scolaire jusqu’aux grandes écoles, se poursuit dans la vie professionnelle sur le thème, déjà bien développé dans des films, du harcèlement au travail. Il pose la question du fonctionnement des groupes dans notre société.
Dans le cadre de cette recherche sur le harcèlement, nous avons filmé des enfants en formation de médiateurs dans le cadre du film Un après midi au Collège : devenir médiateur. Des enfants de ce groupe avaient été harcelés et nous ont apporté leurs témoignages. Nous avons été interpellé par la qualité de la parole qui circulait dans ce groupe où chacun était accepté avec ses fragilités, ses qualités et par la solidarité dont ils faisaient preuve. Ces enfants témoignaient d’une réflexion individuelle et collective de grande qualité, mais aussi devenaient acteurs de citoyenneté dans leur établissement.
Des groupes positifs et créatifs peuvent donc exister en acceptant la différence et en en faisant une richesse. Comment en arriver là?
Un après-midi au Collège - Devenir médiateur par Regards2banlieue
Il apparaît donc nécessaire de faire le point sur notre fonctionnement en groupe et sur ce qui permettrait d’arriver à des pratiques différentes. De ce point de vue, on peut retenir plusieurs amorces de solutions, les enfants “acteurs” de leur mode de vie et de leur destin trouveront leur place dans le groupe, ce qui nécessite une meilleure prise en compte de pratiques démocratiques et de coopération à l’école.
La convention internationale des droits de l’enfant nous y incite très fortement. Dans le même temps, les méthodes permettant l’apprentissage de la communication non violente, de la médiation et de la gestion de conflits, et de l’empathie aident l’enfant ou l’adolescent à trouver sa place dans le groupe, dans la classe, dans l’école et finalement dans la société, à un moment si déterminant pour construire son identité. Ces méthodes font appel au dialogue sans jugement, à l’expression des sentiments et de besoins fondamentaux de chacun, sans esquiver le conflit et la recherche de solutions. De nombreux exemples sont à citer dans ce sens.Des chercheurs et des experts sont en pointe sur ces questions : Marcel RUFFO, Eric DEBARBIEUX, Serge TISSERON, Dan OLWEUS, Eric VERDIER, Nicole CATHELINE...
Enfin, le harcèlement entre élèves diminue en fonction du “Climat scolaire” d’un établissement, qui se caractérise par une bonne communication entre les adultes de l’établissement, entre adultes et parents, entre enfants et adultes et entre enfants. Cela s’exprime tout simplement par une bonne ou une mauvaise ambiance scolaire sur laquelle chacun peut avoir prise pour peu que le dialogue soit rendu possible.
Sur ce point, les initiatives pourraient se multiplier pour aller vers un mieux être des élèves, des professeurs et des parents à l’école, favoriser un climat de convivialité et d’épanouissement qui favorisera la réussite tant des élèves que des établissements. Nous pensons que cette question du fonctionnement des groupes est une question essentielle du XXIème, car le XXème a fonctionné sur des idéologies de masse souvent totalitaires avec un système d’autorité verticale et élitiste, où il n’y avait finalement pour l’individu plus qu’à suivre! En réalité, héritier de cette culture, nous ne savons pas vivre en groupe! Un fonctionnement de groupe permettant un épanouissement personnel et collectif serait un facteur de développement et de bien être pour l’avenir de l’humanité.
Le DVD pour parler du harcèlement entre élèves est disponible sur le site de La CATHODE
Le DVD sur les chemins de l'école de la non violence
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