-
Par La CATHODE le 4 Février 2014 à 09:51
Oasis-Travail sociial.com : La CATHODE n'est plus!
Bondy blog - 2O mn. : La CATHODE dans le mire
France Inter - Carnet de campagne -Regards2banlieue.tv en fin d'émission
ASH : Il faut redonner confiance aux associations dans la qualité de leur travail
Le JSD : le tribunal liquide la CATHODE
La Charente libre : Web TV : regards de banlieue
Lien social : La CATHODE en danger
Libération : une association menacée par la fonte des subventions
Politis : une caméra pour explorer le temps !
Sauver la CATHODE, c'est possible! - Revue Cassandre Hors Champ
Le JSD : La CATHODE risque le court circuit
L'âge de faire : la banlieue comme microcosme du monde
Presse&cité : avis de tempête sur les associations de banlieue
Presse&cité : qui veut la peau des associations ? La chronique d'Erwan RUTY
La Tribune du réseau Presse&cité : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient touchés
votre commentaire -
Par La CATHODE le 13 Novembre 2013 à 07:55
A propos du film Cicatrices ![1], film de Gabriel GONNET, traitant de la résilience
par Jean Marcel Koffi, Socio économiste du développement
Introduction et postface de Gabriel GONNET
Nous publions aujourd’hui ce texte de 2007 de Jean Marcel KOFFI qui fait une synthèse entre une approche psychologique de la résilience et des approches sociologiques, écologiques et économiques du phénomène. Ce texte ouvre ainsi vers le concept de résilience collective, c’est à dire de la capacité d’une population à se sortir d’un traumatisme. Cette synthèse originale qui va de Boris Cyrulnik à Pierre Bourdieu en passant par Amartia Sen, et bien d’autres, est riche de développement comme nous le verrons dans la postface de ce texte. Il pose la question d’allier le développement personnel d’une personne au sein de celui d’un groupe, dans une perspective de durabilité sociale. Gabriel GONNET, Réalisateur La CATHODE
Préambule
Je voudrais simplement aborder dans ce commentaire, quelques aspects de généralités théoriques et méthodologiques sur la manière de traiter la thématique de la résilience ; sans entrer dans la technique cinématographique dans laquelle je ne saurais faire preuve d’aucune compétence. C’est encore moins un commentaire du film que je n’ai pas visualisé. Il n’en décrit donc point la trame à travers les séquences d’histoires des personnages, ni les jeux d’acteurs.
Ce commentaire s’inscrit dans une perspective positiviste dans la lignée de l’analyse même de la résilience, en s’appuyant essentiellement sur deux documents denses qui mettent en relief la longue maturation du projet : l’un retraçant la conception thématique et technique du film, et l’autre en faisant le bilan du repérage. D’autres supports de réflexions sont référencés dans le texte à mesure de leur exploitation.
Dans ce film, Gabriel Gonnet jette un regard sur les mécanismes et pratiques multiples permettant à des personnes ayant vécu de graves traumatismes dans la vie de se remettre en selle, et d’aborder une nouvelle dynamique de vie.
Quels sont les grands traits de ce processus ?
Ce film propose de les décliner à travers des parcours singuliers de résilience, afin d’offrir une lucarne de pratiques diversifiées au grand public. Dans cette perspective pédagogique, il se construit sur deux types d’expériences : celle de quatre personnages aux trajectoires différentes d’une part, et celle de quatre associations, d’autre part.
Un fait marquant est que le film s’ouvre sur une perspective multiculturelle et internationale; permettant ainsi de mettre en balance diverses façons d’appréhender les pratiques et les mécanismes de résilience.
D’un point de vue épistémologique, le film s’appuie sur un double arrière-fond : l’un théorique fondé sur la résilience, l’autre reposant sur une méthodologie sociologique.
La résilience : vulnérabilité, capacité et dynamique
Ce concept est relativement récent dans la littérature scientifique, bien que le contenu descriptif soit inhérent à la nature humaine. Son contenu analytique et explicatif ouvre un vaste champ de recherche en sciences humaines et sociales.
Pour définir la résilience, Gabriel Gonnet s’appuie sur les travaux des meilleurs spécialistes français que sont Boris Cyrulnik, Michel Manciaux et Jacques Lecomte. Il s’agit de travaux pionniers de psychologues, de psychiatres et psychanalystes.
Ce concept qui puise ses sources de réflexions dans les pays anglo-saxons des années 1970[2], n’a de sens qu’au point de départ d’un traumatisme, d’un choc douloureux. Le traumatisme peut être tout autant physique, que psychologique.
La personne actrice de résilience (le/la résilient-e), est dans une situation de vulnérabilité relative, à partir de laquelle elle déploie toute son énergie et son intelligence pour rebondir et se reconstruire individuellement et socialement suite à un traumatisme. Le traumatisme peut prendre différentes formes : guerre, maltraitance, abandon, abus sexuels, catastrophe, maladie grave, stress, deuil d’un parent ; mais aussi au niveau communautaire, on peut citer l’ostracisme, l’exclusion sociale, le racisme, sans oublier l’impact des politiques publiques sur certaines couches de la population, en général les plus défavorisées. Les effets pervers des politiques publiques peuvent maintenir par exemple des pans entiers de la population en situation permanente de déficit culturel, économique, contraindre à l’exil ou à l’immigration. La liste ne saurait être exhaustive ! (Une typologie serait d’ailleurs nécessaire pour classifier et mettre en relation les types de traumatismes et les formes de résilience). Ainsi, autant la capacité de réaction à ces différents types d’événements de la vie peut être individuelle, autant elle peut aussi prendre un caractère collectif en terme de capacité d’une population à se prendre en charge suite à une catastrophe par exemple. La résilience peut donc être appréhendée au niveau individuel et au niveau collectif.
Analyser la résilience, c’est se mettre dans une posture positiviste de raison et de progrès social, en prenant en considération des personnes qui déploient des efforts considérables pour s’en sortir. Ces situations qui ne sont pas repérées par les statistiques sociales officielles, méritent aussi qu’on s’y penche pour essayer de les comprendre et de les expliquer, et de mieux les prendre en compte dans la société. C’est dans cette quête de « savoir pour prévoir et prévoir pour pouvoir », que s’installe Gabriel Gonnet. Il l’écrit clairement : « le film souhaite aider à percevoir les grands traits de ce processus et permettre au public d’aller plus loin dans des pratiques, dans la réflexion sur soi-même, dans la recherche psychologique ou encore dans le regard porté sur l’autre. »
La résilience n’est pas un concept statique. Il véhicule une dynamique qu’on retrouve autant chez Manciaux, que chez Lecomte et Tomkiewitz (2000) énoncent que résilier, « c’est surmonter les épreuves et les risques de l’existence, c’est-à-dire résister, puis les dépasser pour continuer à vivre le mieux possible ». Ces trois séquences du processus de résilience sont fondamentales et constituent un complexe : résister, dépasser et continuer.
Vanistendael et Lecomte (2000) ne disent pas autre chose, et mettent aussi en relief l’aspect dynamique lorsqu’ils énoncent que « être résilient ne signifie pas rebondir, au sens strict du terme, mais croître vers quelque chose de nouveau (…) Rebondir vers un état initial est impossible, il s’agit plutôt de bondir en avant, d’ouvrir des portes sans nier le passé douloureux mais en le surmontant. » Ils conservent les mêmes ingrédients en mettant l’accent sur la capacité à construire quelque chose de nouveau dans le dépassement. C’est un aspect d’équilibre dynamique à potentialité tout au moins croissante ; ce qu’évoque Françoise DOLTO lorsqu’elle parle de « supporter avec une réalité vécue de plus grande puissance qu’avant, autrement manifestée. »
Enfin analyser la résilience implique de tenir compte des effets de seuils liés à l’intensité du traumatisme. Selon le niveau de vulnérabilité relative de la personne, à intensité de choc donnée, un processus de résilience peut s’enclencher ou non. L’illustration peut en être donnée par la question lancinante longuement posée par les naufragés et les rescapés de Primo Levi.
La résilience investie dans les champs d’analyses sociologique et économique
L’analyse de la résilience se retrouve aussi en sociologie et en économie du développement.
En sociologie de l’exclusion Serge Paugam (2000) dans « la disqualification sociale »[3], analyse la situation « des populations en situation de précarité économique et sociale » comme une épreuve. Celle-ci, sous le poids des représentations sociales, peut finir par induire chez ces personnes, une intériorisation consciente du fait de leur infériorité de statut. Cela constitue un choc dans leur parcours de socialisation. La précarité est désignée par des termes tels que « pauvres », « immigrés », qui selon Delcroix (2001, p.16)[4], renvoient à des signifiés se référant aux personnes. Cela implique le discours rendant responsables de leurs propres difficultés, les « précaires ». Ils sont donc accablés de toutes les représentations négatives, y compris celle de ne pas être en mesure de discipliner leurs enfants, ni de les aider à s’insérer. Delcroix (op.cit, p.18) poursuit en ajoutant: « on les tient pour responsables des actes de délinquance de leur progéniture. Des voix s’élèvent même pour leur supprimer les allocations familiales (...) Ces préjugés (…) sont exacerbés par la couleur de la peau qui provoque un rejet et une plus grande méfiance dus au racisme,…).» Il s’agit là de chocs de représentations sociales de nature à inhiber l’action individuelle et collective de socialisation de certaines personnes ; les maintenant ainsi dans l’exclusion et le repli sur soi.
Comment font alors ces personnes ou ces familles, dans un tel environnement d’hostilité, et face à la réalité de leur situation de précarité pour réaliser leurs aspirations légitimes, telles que s’intégrer à la communauté par exemple, ou même subvenir à l’éducation de leurs enfants ? C’est l’objet de l’analyse de la mobilisation familiale en sociologie.
Delcroix (op.cit, p.19-20 ) sort de la vision pessimiste chargée « d’idées reçues », pour énoncer que ces personnes sont capables de déployer « des stratégies dynamiques pour s’en sortir ». Elle s’évertue à en établir la démonstration tout au long de son ouvrage « ombres et lumières de la famille Nour : comment certains résistent face à la précarité ? »
Cette vision n’est pas éloignée de celle développée par Amartya Sen[5] (1993, 2000) en économie du développement, qui postule l’existence d’une diversité fondamentale des personnes, de sorte que, même pauvres ou handicapées, elles disposent d’un minimum de ressources sociales en termes de relations aux autres. Elles font valoir ces ressources d’altérité dans l’interaction sociale ; et ces relations d’altérité génèrent des ressources sociales que Bourdieu (1979, 1980)[6] appelle du capital social.
En définissant le capital social comme « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d’inter-connaissance et d’inter-reconnaissance ; ou en d’autres termes, à l’appartenance à un groupe (…)», Pierre Bourdieu se situe en plein champs d’interaction sociale durable, et non d’exclusion sociale. Ces ressources peuvent ainsi concerner simplement des valeurs humaines de dignité, d’estime de soi, psycho-affectives, éducatives et de droits, transmises par socialisation, qui permettent de survivre, de vivre, et de vivre ensemble ; en d’autres termes, qui permettent de résister aux chocs sociaux des représentations sociales négatives.
Delcroix (2001, p.73) met en ce sens en avant les forces et les talents que les personnes défavorisées sont capables de puiser en elles-mêmes pour « s’en sortir » ; pour réussir à éduquer leurs enfants malgré les contraintes fortes en capital économique et en capital culturel. Ces moyens qu’elles désignent par le vocable de « ressources subjectives », par opposition aux « ressources objectives » que sont les capitaux économique, culturel, et relationnel, peuvent se décliner sous diverses formes : les « qualités morales telles que le courage, la ténacité, l’audace, mais aussi la capacité à communiquer et à créer du lien, à aller chercher des informations, à les utiliser, l’expérience vécue, si elle a été réfléchie, assumée et digérée ».
La personne comme objet anthropologique, n’est pas un « individu désaliéné de toute morale » (Ballet et al., 2005, p.37)[7], comme tendrait à le dépeindre la conception philosophique utilitariste prévalant depuis le XVIIIè siècle. Celle pour qui « les individus sont des quasi-objets. Ils ne sont pas des personnes, mais simplement des ensembles de caractéristiques qui servent à les définir. Dans ces conditions, une personne peut être substituée à une autre. (…) Si l’utilité globale s’accroît, peu importe que certaines personnes soient sacrifiées. » (Ballet et al., 2005, p.38).
Cette représentation réductrice, fait de la personne un individu désocialisé, qui ne serait mue que par ses seuls intérêts. C’est l’homo oeconomicus dont la rationalité ne serait liée qu’à la cohérence interne de ses choix. Or la personne appartient à une société régie par un système de valeurs de normes sociales et morales, qu’elle intègre plus ou moins, de manière volontaire ou contrainte. Son comportement social relève ainsi tout aussi bien d’un faisceau croisé de tensions sociales ; dont elle tient compte, de sorte qu’au delà de sa rationalité individuelle, elle est aussi raisonnable et responsable.
C’est là, un des ressorts de sa responsabilité sociale, qui peut l’amener à puiser en toute liberté, au plus profond d’elle-même, dans ses « ressources subjectives » pour participer à l’activité sociale. C’est cette liberté positive de participation, que Amartya Sen (1987) désigne comme étant la « capabilité » à être et à faire, en vue de pouvoir réaliser les fonctionnements de son choix. Les politiques publiques, qu’elles soient sociales ou économiques, ont pour effet de perturber les états en cours pour les transformer en équilibres désirables. Elles constituent donc des chocs sur la structure économique et sociale. De nature macroscopique, ces politiques agissent pour le grand nombre, et donc laissent nécessairement sur le bord de la route des situations humaines dramatiques. L’analyse de la résilience s’applique à ces situations.
La personne ci-dessus définie, peut ne pas rester paralysée par l’épreuve de la « disqualification sociale » au sens de Paugam (2000) ; mais être capable même en situation de précarité économique et sociale, de mobiliser des ressources trop souvent insoupçonnées.
Ainsi, les stratégies de mobilisation de ressources sociales passent par des mécanismes de participation à l’activité sociale, à la vie communautaire. Or Bourdieu en introduisant le concept de capital social, l’a présenté comme un actif individuel émanant d’un comportement individuel d’investissement dans un réseau de relations sociales.
Ce concept sera ensuite vulgarisé par James Coleman (1988)[8] et Robert Putnam (1993)[9], qui vont en analyser les domaines de définition en terme d’actif individuel et collectif productif. Le sociologue américain James Coleman en développe une vision très individualiste. Pour lui, le capital social est un actif individuel, dans la mesure où la personne qui développe ses stratégies de relations sociales en détient la propriété du revenu. En s’appuyant sur ce concept bourdieusien pour analyser l’action sociale, Coleman (1988) dans une étude menée sur l’échec scolaire aux Etats Unis, met en évidence le fait que le capital social peut se convertir en capital humain par l’investissement intellectuel des parents en soutien scolaire de leurs enfants. Toute la communauté[10] peut alors bénéficier de cette formation de capital humain, comme une externalité positive localisée à la structure sociale. Le capital social est donc productif.
L’idée d’externalité est largement mise en avant par Putnam (1993). Il indique que l’existence de capital social dans les normes et les réseaux d’engagement civique (associations) semble être une condition préalable à la performance des institutions. Le capital social serait alors un vecteur de développement producteur de flux de bénéfices (Ballet et Mahieu, 2003)[11].
Ces stratégies se traduisent couramment dans le vécu quotidien des personnes vulnérables, des familles défavorisées ou en difficultés sociales. Les ressources individuelles sont combinées à des ressources collectives, par exemple dans le cadre d’associations communautaires très répandues. Finalement, Résister, dépasser et continuer à vivre le mieux possible impliquent des processus et des mécanismes autant d’adaptation que d’anticipation.
Il s’agit globalement d’investissements ex-ante, on going ou ex post. Encore faudrait-il avoir les ressources nécessaires pour réaliser ces investissements. Comment les mettre en évidence de sorte à identifier ceux qui pourraient être adaptés et reproduits ?
Pour ce film, Gabriel Gonnet a choisi d’interroger les acteurs de la résilience eux mêmes, en ponctuant leurs récits de regards d’experts scientifiques sur la résilience.
Un travail cinématographique sur un fond de méthodologie sociologique
Le film se construit à partir de méthodes sociologiques fondées sur l’observation, l’écoute et l’entretien sous forme de récit de vie. Il ne privilégie pas d’observer et de décrire un très grand nombre de cas ; mais plutôt d’identifier et d’interroger des situations interlocutoires mettant en évidence les contextes dans lesquels prennent forme les pratiques de résilience, en termes de mécanismes et processus, mais aussi d’enjeux individuels et sociaux (quatre personnages et quatre associations).
L’idée est de rencontrer les acteurs dans leurs milieux, et de faire émerger des expériences concrètes à partir de discours construits de manière autonome afin de garantir la fiabilité d’informations enfouies dans le vécu relativement traumatique des personnes. En effet, seules ces personnes sont les mieux placées pour dire « le comment » de leurs situations, la logique de leurs actions et leurs principes de fonctionnement. S’immerger dans « des lieux qui font mémoire pour eux », rencontrer « les personnes qui les ont aidés », travailler avec les témoins sur « les moments clés de leur histoire » sont des étapes fondamentales pour décrypter et comprendre le vécu traumatique de ces personnes.
L’entretien va alors permettre de dérouler le cours des choses, la rationalité propre à chaque acteur de la résilience à travers un récit de vie. La personne interviewée raconte un épisode quelconque de son expérience vécue. Le verbe « raconter » (faire le récit de) est ici essentiel, car il signifie que la production discursive de la personne a pris la forme narrative ; celle-ci l’utilisant pour exprimer les contenus d’une partie de son expérience vécue.
Cette démarche présente l’avantage dans le recours aux témoignages vécus dans une perspective ethnosociologique, de ne pas s’étendre sur la totalité de l’histoire de la personne en commençant par sa naissance, voire par l’histoire de ses parents, son milieu, bref par ses origines sociales. En effet, couvrir toute l’histoire de la vie de la personne actrice de la résilience, est du domaine de l’autobiographie. Choix qui n’a pas été opéré car temporellement non adapté à l’objectif du film, mais aussi certainement pour éviter toute emprise inhibante liée à une représentation complète et totale de l’histoire réelle d’une vie.
La résilience s’analysant à partir d’un événement traumatique, l’interview sous forme de récit de vie raconte tout ou partie d’une expérience vécue sur un segment de vie, dans une situation sociale ou un monde social donné. Lorsqu’on mène une interview sur les processus d’entrée et de fonctionnement dans un processus de résilience, c’est un segment de vie qui est interrogé. Cela marque la pertinence du choix du récit de vie comme forme de l’entretien dans ce film.
Conclusion
L’enseignement principal concernant l’analyse de la résilience qu’on peut retenir à l’issue de ce commentaire peut s’articuler autour de trois axes : le processus, la non linéarité, et les effets de seuil.
La résilience n’est pas un état statique descriptif d’une personne à un moment donné. C’est un processus qui se joue dans le temps, et qui peut prendre naissance à un moment donné ou non suite à un choc. A ce niveau, deux facteurs se conjuguent : la vulnérabilité relative de la personne en elle-même et dans son milieu social, et l’intensité du choc ; dont la résultante peut se traduire par un phénomène irréversible de déchéance (naufrage), ou un phénomène réversible par l’entrée dans la résilience. Ce processus étant variable d’une personne à une autre, d’un groupe à un autre, d’une population à une autre, il n’est pas linéaire.
Au delà de la reconnaissance de plus en plus largement acquise de la résilience comme thématique pertinente de recherche, la véritable question des contenus de processus et des effets de seuils reste toujours posée.
En choisissant de mettre en lumière les pratiques sous différents angles, individuels, collectifs et multiculturels, et de les rendre accessible au grand public, le film de Gabriel Gonnet s’inscrit dans cette quête. Il sort cette problématique sociale de l’ombre, en la soustrayant de la « pauvreté du regard » pour plutôt enrichir celle-ci. C’est semble t-il sa façon à lui de contribuer à la cité, à la cohésion social, au sens du renforcement des ressorts du lien social.
Jean Marcel KOFFI elbiotic@yahoo.com
Postface
Depuis ce texte, nous avons vu apparaître en France de nombreuses approches qui rejoignent les préoccupations exprimées dans ce texte. Nous évoquerons en particulier : l’empowerment qui est une notion importante dans le communauty organizing[12] Américain repris par le collectif Pouvoir d’agir. Des démarches « communautaires » de type anglo-saxonne et québécoise (au sens de communauté de destin) ont été reprises en France en santé communautaire dans les quartiers de la politique de la ville, et dans des ONG comme Plan International ou Handicap international mais aussi par la psychologie communautaire et la psychologie positive qui a fait de nombreuses avancées par rapport à l’analyse du fonctionnement des groupes.
Le terme de « capabilité » d’Amartia SEN est repris dans les réflexions sur la notion d’égalité républicaine ou de territoire. Enfin, le travail de parole collective est depuis longtemps pratiqué par ATD quart monde au sein de ses universités populaires, le CCFD autour de ses micros projet utilise aussi cette capacité collective dans ses macros projet. Toutes ces réflexions, expériences et compétences mériteraient d’être croisées, débattues, partagées et capitalisées. Le monde de la recherche a commencé à s’en emparer.
La «démocratie participative» a été invoquée de partout, il s’agirait plutôt de reconnaître des démarches participatives et la créativité de ces éléments d’auto organisation petite ou grande, qui peuvent, dans les moments les meilleurs mais aussi dans les pires, dans ces temps de «résiliences collectives», d’en faire des facteurs de vivre ensemble et de « faire société » comme l’évoquait une grande fédération d’éducation populaire[13] et les rendre participants des politiques publiques, locale, régionales ou nationales. Circo para todos - Circo para todos est une école de cirque crée pour les enfants des rues de Kali en Colombie. Dans ce film, un groupe d'entre eux vient en France pour participer au Festival International de Théâtre d’enfants de Valenciennes. Cette école a une pratique que l'on pourrait qualifier de rèsiliente et ouvre des pistes vers ce qui serait un travail de résilience collective. Un Documentaire de Gabriel GONNET - C'est un Bonus du DVD Cicatrices.
Une question essentielle est de savoir quels sont les «cadres favorisants» qui vont permettre une résilience individuelle ou collective, cela a été évoqué dans un article sur la dynamique des personnes ; cadre bienveillant et sécurisant (financièrement et affectivement),[14] qui favorise la parole et la rencontre par la réalisation d’un projet commun… Cette richesse peut être favorisée par les nouvelles technologies et le web favorisant des réseaux d’engagement qui peuvent grandement influencer une société comme les indignés, les colibris, le collectif Roosevelt et bien d’autres…
Gabriel GONNET, réalisateur La CATHODE
[1] Pour bien comprendre le contexte de l’écriture de ce texte par Jean Marcel KOFFI, celui-ci part de la lecture du scénario du film documentaire Cicatrices et du journal de repérage du film. Ce travail préalable va donner lieu à la publication du livre Résiliences, cicatrices, rébellion de Gabriel Gonnet et Jean Marcel Koffi avec un entretien avec Boris Cyrulnik – Éd. L’Harmattan 2010. Dans le livre, le journal du repérage est publié et Jean Marcel KOFFI développe les idées ébauchées ici, dans le dernier chapitre intitulé ‘‘qu’est ce que la résilience ?’’ Ce travail théorique va contribuer à la création par Jean Luc Dubois, Directeur de recherches a l’IRD, de l’Unité Mixte Internationale Résiliences de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement). Cette UMI travaille sur des problématiques de vulnérabilités des milieux et des sociétés, de chocs traumatiques, et de résilience dans plusieurs pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Sénégal).
[2] Le phénomène en lui-même n’est pas nouveau. Il a toujours existé, mais il ne bénéficie pas encore d’un suivi administratif et social.
[3] PAUGAM, Serge (2000), La disqualification sociale, PUF, Paris
[4] DELCROIX, Catherine (2001), Ombres et lumières de la Famille Nour : comment certains résistent face à la précarité, Editions Payot & Rivages, Paris
[5] Prix Nobel d’Economie en 1998
[6] BOURDIEU, Pierre (1979), La distinction ; critique sociale du jugement, Edition de minuit, Paris BOURDIEU, Pierre (1980), Le capital social, Actes de la recherche en sciences sociales, N°31
[7] BALLET, J. ; DUBOIS, J.L. ; MAHIEU, F. R. (2005), L’autre développement : le développement socialement soutenable, 125p, l’harmattan, Paris
[8] COLEMAN, James, S. (1988), Social capital in the creation of human capital, American Journal of Sociology, n°94, pp 94-120
[9] PUTNAM, Robert, D. (1993), Making democracy work: civic traditions in modern Italy, Princeton University Press, Princeton
[10] Guillon (2003) définit la communauté comme désignant « une collectivité d’individus située et dont le degré d’intégration est fort en termes de solidarité et de cohésion. » GUILLON, Roland (2003), Tensions sur l’activité en Afrique de l’Ouest : une approche comparative Nord-Sud, L’Harmattan
[11] BALLET, J. ; MAHIEU, F.R. (2003), Le capital social, mesure et incertitude du rendement, in Regards croisés sur le capital social, éditeurs Jerôme Ballet et Roland Guillon, L’Harmattan, Paris
[12] Le fait que Barak OBAMA ait longtemps été animateur de Comunauty organizing à Chicago a contribué à diffuser le concept au niveau international
[13] La ligue de l’enseignement dans son manifeste faire société [
14] La dynamique des personnes par Gabriel GONNET – La CATHODE
2 commentaires -
Par La CATHODE le 9 Octobre 2013 à 19:51
Les Amis de la CATHODE sont créés! ADHÉREZ ! Les DVD à nouveau en distribution
Nos Réalisateurs sont toujours disponibles pour des projections pour des ATELIERS de réalisations de films et des films de commande voir notre site lacathode.org et contactez nous contact@lacathode.org.
Par décision du Tribunal du Grande Instance de Bobigny du 19 Décembre 2013, la liquidation de l'association a été prononcée à partir du 26 Décembre 2013. La CATHODE n'a pas pu trouver de repreneur du fait de l'absence de perspectives significatives qu'offre la conjoncture économique.
Merci aux salariés, aux réalisateurs, aux bénévoles et à nos partenaires qui nous ont accompagnés pendant 28 ans dans cette aventure collective, artistique, créative, si riche en relations humaines privilégiées et précieuses.
La morale de cette histoire est à trouver... Une hypothèse : à un certain niveau de multiplication des dispositifs, de leur complexité inutile et de formalisme parfois Kafkaien, on en oublie l’essentiel et une structure transversale comme la CATHODE passe à la trappe... Cela joue aussi au détriment du sens des priorités et de l’innovation! Voir à ce sujet la tribune de Gabriel GONNET au sujet de la France dans 10 ans : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/contribution-au-debat-sur-la-142147
Nos ressources en contenus et en images continuent à vivre sur les sites http://www.lacathode.org, http://lacathode.eklablog.fr/ et http://regards2banlieue.tv. Elles seront mises à jour.
Nos réalisateurs continuent leurs interventions autour de leur films en écoles de travail social, en salles de cinéma et dans les établissements scolaires, en particulier autour du harcèlement scolaire et de l'éducation à la non violence : 06 07 96 04 53 contact@lacathode.org
Dossiers thématiques, extraits, bonus et articles sont disponibles à l'onglet Dossiers thématiques
Un grande partie de nos films sont visibles sur la Web TV de la formation professionnelle de l'AFPA
Pour tout renseignement : contact@lacathode.org
Le récapitulatif de la campagne de soutien :
Témoignages Photos Ivan MATHIE / l'Atelier
L'aventure humaine de la CATHODE et de la Web TV regards2banlieue.tv va t'elle disparaitre ?
Le jugement de redressement Judiciaire du Tribunal de Grande Instance de Bobigny
La PRESSE
Bondy blog - 2O mn. : La CATHODE dans le mire
France Inter - Carnet de campagne -Regards2banlieue.tv en fin d'émission
Le JSD : le tribunal liquide la CATHODE
La Charente libre : Web TV : regards de banlieue
Lien social : La CATHODE en danger
Libération : une association menacée par la fonte des subventions
Politis : une caméra pour explorer le temps !
Sauver la CATHODE, c'est possible! - Revue Cassandre Hors Champ
Le JSD : La CATHODE risque le court circuit
L'âge de faire : la banlieue comme microcosme du monde
Presse&cité : avis de tempête sur les associations de banlieue
Presse&cité : qui veut la peau des associations ? La chronique d'Erwan RUTY
La Tribune du réseau Presse&cité : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient touchés
votre commentaire -
Par La CATHODE le 23 Septembre 2013 à 18:03
Par Gabriel GONNET, réalisateur et directeur de la Collection UN FILM POUR EN PARLER pour la CATHODE
Après avoir abordé la thématique du souffre douleur et du harcèlement entre élèves, notre film Kenny a contribué à initier une campagne nationale autour de ce thème en France. Ce problème qui touche environ 10 % des enfants sur l’ensemble du cursus scolaire jusqu’aux grandes écoles, se poursuit dans la vie professionnelle sur le thème, déjà bien développé dans des films, du harcèlement au travail. Il pose la question du fonctionnement des groupes dans notre société.
Dans le cadre de cette recherche sur le harcèlement, nous avons filmé des enfants en formation de médiateurs dans le cadre du film Un après midi au Collège : devenir médiateur. Des enfants de ce groupe avaient été harcelés et nous ont apporté leurs témoignages. Nous avons été interpellé par la qualité de la parole qui circulait dans ce groupe où chacun était accepté avec ses fragilités, ses qualités et par la solidarité dont ils faisaient preuve. Ces enfants témoignaient d’une réflexion individuelle et collective de grande qualité, mais aussi devenaient acteurs de citoyenneté dans leur établissement.
Des groupes positifs et créatifs peuvent donc exister en acceptant la différence et en en faisant une richesse. Comment en arriver là?
Un après-midi au Collège - Devenir médiateur par Regards2banlieue
Il apparaît donc nécessaire de faire le point sur notre fonctionnement en groupe et sur ce qui permettrait d’arriver à des pratiques différentes. De ce point de vue, on peut retenir plusieurs amorces de solutions, les enfants “acteurs” de leur mode de vie et de leur destin trouveront leur place dans le groupe, ce qui nécessite une meilleure prise en compte de pratiques démocratiques et de coopération à l’école.
La convention internationale des droits de l’enfant nous y incite très fortement. Dans le même temps, les méthodes permettant l’apprentissage de la communication non violente, de la médiation et de la gestion de conflits, et de l’empathie aident l’enfant ou l’adolescent à trouver sa place dans le groupe, dans la classe, dans l’école et finalement dans la société, à un moment si déterminant pour construire son identité. Ces méthodes font appel au dialogue sans jugement, à l’expression des sentiments et de besoins fondamentaux de chacun, sans esquiver le conflit et la recherche de solutions. De nombreux exemples sont à citer dans ce sens.Des chercheurs et des experts sont en pointe sur ces questions : Marcel RUFFO, Eric DEBARBIEUX, Serge TISSERON, Dan OLWEUS, Eric VERDIER, Nicole CATHELINE...
Enfin, le harcèlement entre élèves diminue en fonction du “Climat scolaire” d’un établissement, qui se caractérise par une bonne communication entre les adultes de l’établissement, entre adultes et parents, entre enfants et adultes et entre enfants. Cela s’exprime tout simplement par une bonne ou une mauvaise ambiance scolaire sur laquelle chacun peut avoir prise pour peu que le dialogue soit rendu possible.
Sur ce point, les initiatives pourraient se multiplier pour aller vers un mieux être des élèves, des professeurs et des parents à l’école, favoriser un climat de convivialité et d’épanouissement qui favorisera la réussite tant des élèves que des établissements. Nous pensons que cette question du fonctionnement des groupes est une question essentielle du XXIème, car le XXème a fonctionné sur des idéologies de masse souvent totalitaires avec un système d’autorité verticale et élitiste, où il n’y avait finalement pour l’individu plus qu’à suivre! En réalité, héritier de cette culture, nous ne savons pas vivre en groupe! Un fonctionnement de groupe permettant un épanouissement personnel et collectif serait un facteur de développement et de bien être pour l’avenir de l’humanité.
Le DVD pour parler du harcèlement entre élèves est disponible sur le site de La CATHODE
Le DVD sur les chemins de l'école de la non violence
votre commentaire -
Par La CATHODE le 1 Juillet 2013 à 19:54
La CATHODE soutient la campagne contre le harcèlement scolaire avec 7 DVD
Making Off du film KENNY : harcèlemrent entre élèves Bande annonce : un après-midi au Collège - Devenir médiateur
Bande annonce : Sur le chemin de l'école de la non violence... CNV Le Samedi Matin au Collège : coéducation, éducation partagée
La journée des méritants : cilmat scolaire J'vais le dire! - Extrait - les conflits des petits
Le grand malentendu-Extrait- Rapport parents-école Esquive- Extrait : boxe éducative
TOUS EGAUX par LaCathode
Un samedi matin à l'université - Climat scolaire TOUS EGAUX - Conseil Général des Collégiens 93 - Démocratie à l'écoleLes tribus dans la ville - le fonctionnement des groupes 23mn. Comme une vague ! La Violence subie , agie, contre soi, l'expérience de la violence, comment on en sort? 45 mn.
Utilisation perssonnelle uniquement
votre commentaire -
Par La CATHODE le 27 Juin 2013 à 21:20
SOMMAIRE
NOS DVD POUR L'ÉCOLE, LE COLLÈGE ET LE LYCÉE
VIOLENCE - NON VIOLENCE - HARCÈLEMENT SCOLAIRE
FEMMES - RELATION GARÇONS FILLES - RELATIONS AMOUREUSES
HANDICAP : GRAND HANDICAP - ALZHEIMER - PARENTALITÉ ET HANDICAP- HÉMIPLÉGIE : PATIENTS AIDANTS
L'AUTRE MONDIALISATION - DÉVELOPPEMENT DURABLE
Interventions des réalisateurs autour des films : harcèlement scolaire, non violence à l'école, conseil d'enfants, vivre ensemble, climat scolaire citoyenneté scolaire, parentalité, rapport Parents/école, coéducation, éducation partagèe, résilence, résilience collective, histoire ... Contact : 06 07 96 04 53 contact@lacathode.org
NOS DVD POUR L'ÉCOLE, LE COLLÈGE ET LE LYCÉE
Harcèlement scolaire, relations garçons-filles, éducation à la non violence, médiation par les pairs, communication non violente, coopération, conflits des tous petits, relation parents école, coéducation, climat scolaire, boxe éducative
Cliquez sur les couvertures pour voir les fiches, dossiers et extraits des films
Pour les collégiens et les lycéens : Kenny et le Journal d'Élise
VIOLENCE - NON VIOLENCE - HARCÈLEMENT SCOLAIRE 12 films sur la violence scolaire en ligne
Cliquez sur les couvertures DVD pour accéder aux fiches des films
KENNY Un DVD pour parler du harcèlement entre élèves de Gabriel GONNET- PDF Voir le making of Un extrait BA : un Après-midi au Collège : devenir médiateur La CATHODE soutient la Campagne contre le harcèlement scolaire avec 7 DVD
Sur le chemin de l'école de la non violence - Dossier d'accompagnement du film - PDF Voir l'extrait
J'vais le dire : les confilts des petits à la maternelle de M. GAILLOT et T. REUMAUX - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler de la violence de Gabriel GONNET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Esquive de Patrice ROLET- Boxe éducative - PDF Voir l'extrait
Blessures de femmes : violences conjugales de Patrice ROLET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Marguerite B.: une histoire singulière de Gabriel GONNET - Histoire de l'enfermement des mineur - PDF Voir l'extrait ( Uilisation personnelle uniquement)
Cicatrices : Un DVD pour parler de la résilience de Gabriel GONNET - PDF Voir la bande annonce
Article :
Des groupes positifs, créatifs et solidaires : pour un autre fonctionnement des groupes
FEMMES - RELATION GARÇONS FILLES - RELATIONS AMOUREUSES
Le Journal d'Elise : un DVD pour parler des relations amoureuses d'Arlette GIRARDOT - PDF Voir l'extrait
Blessures de femmes : violences conjugales de Patrice ROLET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un enfant tout de suite de Chantal BRIET - Grossesses adolescentes -PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Extrait du film Fait maison de Marinca VILLANOVA - Femmes de l'immigration
Marguerite B.: une histoire singulière de Gabriel GONNET - Histoire de l'enfermement des mineur - PDF Voir l'extrait ( Uilisation personnelle uniquement)
Après la mine : pouvoir d'agir des parents, universités populaires de parents - PDF Bande Annonce
Faut il apprendre à être parents? de Dominique DELATTRE - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Le grand malentendu : le rapport Parents/École de Dominique DELATTRE - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler de la relation Parents -Ados - PDF Voir l'extrait
Extrait du film Fait maison de Marinca VILLANOVA - Femmes de l'immigration
Mon père, ma mère ces étrangers
Premiers mois : vie de bébé de Catherine GUÉNEAU et Gérard LEBLANC - PDF Voir l'extrait
Un enfant tout de suite de Chantal BRIET - Grossesses adolescentes -PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Être père aujourd'hui - PDF Voir l'extrait (Utilisation personnelle uniquement)
Article :
Le Samedi Matin au Collège : une expérience d’éducation partagée au Collège Jean Jaurès de Pantin
RÉSILIENCE
Cicatrices : Un DVD pour parler de la résilience de Gabriel GONNET - PDF Voir la bande annonce
DVD + Livre : Résiliences cicatrices Rébellion NOUVEAU - PDF Dossier d'accompagnement - PDF
Mémoires de vie : mémoire de la Shoah de Bouralfa DJOUANI - PDF Voir l'extrait
Blessures de femmes : violences conjugales de Patrice ROLET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Comment je m'en sors? Dossier de presse Extrait du film : comment je m'en sors? de Roland MOREAU - Insertion sociale et professionnlelle
Comme une vague : un DVD pour parler de la violence de Gabriel GONNET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Articles :
La Dynamique des personnes par Gabriel GONNET
La question d'une résilience collective par Jean Marcel KOFFI et Gabriel GONNET
HISTOIRE
Le cinéma des pêches de Gabriel GONNET - Histoire du Cinéma - PDF
Mémoires de vie : mémoire de la Shoah de Bouralfa DJOUANI - PDF Voir l'extrait
140-142 Rue Oberkamf : un immeuble se souvient de Christian FRUCHARD - Histoire d'un siècle - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Paula et Paulette ma mère de Claude WEISZ - Parcours de vie - PDF
Marguerite B.: une histoire singulière de Gabriel GONNET- Histoire de l'enfermement des mineur - PDF Voir l'extrait ( Uilisation personnelle uniquement)
CITOYENNETÉ - INSERTION
Dépasser la colère de Roland MOREAU - Implication citoyenne des jeunes - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler d'immigration : le vote des étrangers et Mon père, ma mère ces étrangers
Comment je m'en sors? Dossier de presse Extrait du film : comment je m'en sors? de Roland MOREAU - Insertion sociale et professionnlelle
Le film Raconte Moi Icare sur la mobilisation par la Culture des personnes au RMI Sujet du Conseil Général du Val de Marne sur Raconte Moi Icare
Articles :
La Dynamique des personnes par Gabriel GONNET
La question d'une résilience collective par Jean Marcel KOFFI et Gabriel GONNET
PSYCHIATRIE DES SDF - ALLER VERS LES SDF
Dossier d'accompagnement Extrait
HANDICAP - ALZHEIMER
La mémoire retrouvée de Jean Michel KUESS - Maladie d'Alzheimer et musicothérapie -PDF Voir l'extrait
Les Sourires d'Olivia : accompagnement du grand handicap de Charlotte QUINETTE - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
LES DVD POUR EN PARLER : SANTÉ - PRÉVENTION - FORMATION ALCOOL - DROGUE - TENTATIVE DE SUICIDE - RÉSILIENCE
Kenny : un DVD pour parler du harcèlement entre élèves de Gabriel GONNET - PDF Voir le making of Voir l'extrait
Le Journal d'Elise : un DVD pour parler des relations amoureuses d'Arlette GIRARDOT - PDF Voir l'extraitCicatrices : Un DVD pour parler de la résilience de Gabriel GONNET Voir la bande annonce
Cicatrices : Un DVD pour parler de la résilience de Gabriel GONNET - PDF Voir la bande annonce
DVD + Livre : Résiliences cicatrices Rébellion NOUVEAU - PDF Dossier d'accompagnement - PDF
Un DVD pour parler d'immigration : le vote des étrangers et Mon père, ma mère ces étrangers ,
Un DVD pour parler d'Alcool et de Politoxicomanie de Roland MOREAU - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler de la violence de Gabriel GONNET - PDF Voir l'extrait (Uilisation personnelle uniquement)
Un DVD pour parler de la Tentative de Suicide de Gabriel GONNET - PDF Voir l'extrait
Un DVD pour parler de la relation Parents -Ados - PDF Voir l'extrait
L'AUTRE MONDIALISATION - DÉVELOPPEMENT DURABLE
On n'est pas des steacks hâchés d'Anne GALAND et d'Alima AOURALI- PDF Voir l'extrait
Argentinazo de David FUTERMAN - La crise en Argentine - PDF Voir l'extrait
Chroniques Martiennes : Avenir de Cuba de Cristobal SEVILLA - PDF Voir l'extrait
Extrait du film La marche de de la dignité indigène de Sylvie KAHANE
Extrait du film la troisième rive de Roland MOREAU - les lieux artistiques alternatifs
votre commentaire -
Par La CATHODE le 27 Juin 2013 à 09:41
La campagne du Ministère de l'Éducation Nationale
Les apports de la CATHODE
Chaque DVD est accompagné d'un dossier thématique 12 films sur la violence scolaire en ligne
Nous pouvons intervenir dans les établissements scolaires : contact@lacathode.org 06 07 96 04 53
COLLÈGES, LYCÉES : Kenny et le DVD pour parler du harcèlement entre élèves
PRIMAIRE : Sur le chemin de l'école de la non violence-CNV
MATERNELLES : J'vais le dire : Un DVD pour parler des conflits des tous petits
Cliquez sur les couvertures pour avoir accès aux fiches des DVD
AUTRES FILMS EN RAPPORT AVEC L'ÉCOLE
État de violence : un DVD pour parler de la violence subie, agie et contre soi ESQUIVE : La boxe éducativeLe Journal d'Élise : un DVD pour parler des relations garçons filles : dépasser les stéréotypes
Le Grand Malentendu : relation Parents - École, coéducation, éducation partagée.
Articles de La CATHODE
Le harcèlement entre élèves - Gabriel Gonnet par Traverses Le making off de Kenny commenté par Catherine Giraud, Psychologue
Au Colloque Education et humanisation le 2 Octobre à l'Unesco - École changer de cap
Dossier thématique sur le harcèlement scolaire par Gabriel GONNET
Dossier thématique J'vais le dire : les conflits des petits à la maternelle par Mélanie GAILLIOT
Des groupes positifs, créatifs et solidaires : pour un autre fonctionnement des groupes par Gabriel GONNET
Harcèlement entre élèves : la violence psychologique condamnée, l’article 222-13 du Code pénal qui considère «constitutif de violences»… «l’atteinte à l’intégrité psychique» d’une victime, a été utilisé par le Tribunal des Enfants de Rouen. par Gabriel GONNET
La Lettre ouverte contre le harcèlement à l'école du 23/02/2011
Le Samedi Matin au Collège : une expérience d’éducation partagée au Collège Jean Jaurès de Pantin par Gabriel GONNET et Jean Marcel KOFF
Les Stars qui ont souffert du harcèlement scolaire -Paris Match
Nouvelles de la Campagne nationale :
-Les guides de la campagne non au harcèlement du Ministère de l'Éducation Nationale : https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ressources/guides/
-La Circulaire “Prévention et lutte contre le harcèlement scolaire “parue au Bulletin Officiel du 13 Août qui cadre l’action à mener à partir de la loi pour la refondation de l’école :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=72680 <http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=72680>
La médiation par les pairs y est fortement encouragée :
“Les expériences de médiation entre élèves seront encouragées et valorisées. Une charte de la médiation sera disponible à la rentrée 2013 sur les sites du ministère pour aider les écoles et les établissements souhaitant favoriser cette pratique.”
Un concours de films et d’affiches : le prix “Mobilisons nous contre le harcèlement” est lancé sur cette rentrée, il s’adresse à tous les élèves de 8 à 18 ans, seule les réponses collectives sont recevables
http://eduscol.education.fr/cid72752/prix-mobilisons-nous-contre-le-harcelement.htmlLa prévention du harcèlement scolaire est dans la loi de modernisation de l'école
Harcèlement. Un amendement du gouvernement indique que « la lutte contre toutes les formes de harcèlement sera une priorité pour chaque établissement d'enseignement scolaire ». « Elle fera l'objet d'un programme d'actions élaboré avec l'ensemble de la communauté éducative, adopté par le conseil d'école pour le premier degré et par le conseil d'administration dans les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE). Ce programme d'actions sera régulièrement évalué pour être amendé si nécessaire. » « La lutte contre le harcèlement doit être une priorité pour l'ensemble de la communauté éducative », déclare Vincent Peillon à l'occasion de la discussion sur ce thème. Il précise qu'il a amplifié l'action engagée dans ce domaine par (son) prédécesseur » et qu'un « programme doit être mis en œuvre et évalué dans chaque établissement ». « La délégation ad hoc que j'ai installée y travaille », assure le ministre.
Le harcèlement scolaire dans la loi https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31985
votre commentaire -
Par La CATHODE le 14 Avril 2013 à 00:18
La Dynamique des personnes
La dynamique des personnes est un terme générique que nous avons pu conceptualiser au sein de l’association La CATHODE à partir de son expérience de terrain, de nombreux groupes de paroles et les premiers films de témoignages de la Collection UN FILM POUR EN PARLER : « Comme une vague », « C’est dur de trouver les mots ! », « Je peux pas m’en passer », « Comment je m’en sors ? »… et plus récemment dans les films « Cicatrices : résiliences », et dans le film « Karl fait son cinéma » sur le capital mémoire des habitants de la cité Karl Marx à Bobigny…
Elle pourrait être définie comme l’aptitude d’une personne à aller vers un cap qui lui permette de retrouver une bonne image d’elle-même, des éléments de bonheur, pour d’autres : de retrouver une intégrité blessée et devenir aidants pour leur entourage et leur environnement social. Certains pourraient dire qu’il s’agit d’une sorte d’hygiène ou d’éthique[1] de l’esprit et de l’âme où chacun, malgré le fracas de la vie, aurait une tendance spontanée à vouloir à « se retrouver », à être « quelqu’un de bien », en accord avec lui-même, reconnu pour cela dans le regard des autres.
Dans le film « Cicatrices : résiliences », nous avons évoqué ce processus d’élaboration et de réparation de son identité psychique qui peut durer de longues années et qu’a si bien décrit Boris CYRULNIK dans son livre « autobiographie d’un épouvantail[2] ».
UN OU DES CADRES FAVORISANTS
Il est possible de poser des cadres favorisants une telle évolution de la personne et souvent dans le contexte d’un groupe dont plusieurs des membres sont en difficulté à un moment de leur vie :
- Un cadre sécurisant dans le temps : financièrement, mais aussi en terme de cadre affectif et d’accompagnement, dans une dynamique positive de groupe, avec l’idée de faire un bout de chemin ensemble et de se positionner dans un projet et un but à atteindre ensemble qui sera une réussite commune.
- L’importance donnée à la parole (au travail de parole) : celle-ci exprime une pensée qui permet d’exprimer sa difficulté (même si elle n’est pas dite directement au groupe)
- La qualité de la relation qui doit être toujours possible, avec les accompagnateurs en premier lieu. Cette disponibilité des personnes est indispensable, et peut se traduire de manière informelle, en prenant les nouvelles au quotidien, si besoin est de pouvoir en dire plus en s’isolant quelque part, et enfin, dans des moments de suivis plus formalisés.
Dans les temps les plus réussis où nous avons découvert cette dynamique, nous travaillions avec un intervenant artistique (Cinéaste en l’occurrence), et un ou une psychologue, ou un intervenant social (Animateur, éducateur, ou enseignant...) qui a pour caractéristique de suivre ces personnes dans la durée et de continuer d’une façon ou d’une autre cet accompagnement.
En reprenant assurance avec elle-même, en arrivant à partager sa différence ou sa difficulté avec le groupe, la personne va pouvoir peu à peu retrouver sa propre autonomie et ses capacités, pour se donner des challenges plus difficiles et de ce fait, reprendre son chemin et les opportunités pour réussir : en terme d’emploi, de reprise d’études, de réussite dans tel ou terme domaine artistique, de rencontres et de réussites amoureuses, de parcours associatifs et citoyens.
LE REGARD DE L’AUTRE, LA RECONNAISSANCE
Dans ce cadre favorisant, une partie essentielle du dispositif est que la personne soit reconnue pour ce qu’elle dit par les accompagnateurs et le groupe. Cette reconnaissance, si essentielle à l’être humain, laisse entendre que cette parole va être utile à chacun dans le groupe, et au final dans la création qui sera issue du projet.
Le plus souvent possible, il sera utile de consigner cette parole par écrit et la restituer dans une séance suivante en montrant dans quel fil, elle nous a entrainé, débouchant sur des débats ou des idées de créations possibles.
Ces paroles partagées et assumées vont permettre au groupe de travailler sur des préoccupations que ses membres ont en commun avec une sorte de « vérité » commune à tous, faite de celles de chacun. C’est ainsi que le groupe acquiert des compétences et une intelligence collective qui va se retrouver dans la production artistique, dans une action citoyenne ou de solidarité, don fait aux pairs de l’extérieur du groupe. Cette créativité pourra prendre une valeur plus universelle.
La collection UN FILM POUR EN PARLER[3] qui reposait sur cette méthode de groupes de paroles créatifs et au final, pertinents, a été de multiple fois primés au festival du film médical des entretiens de Bichat, ce qui lui reconnaît, dans ce cas, une certaine validité scientifique.
LA RELATION À l’ART [4]ET À LA CONNAISSANCE
La situation du groupe de parole se situant par rapport à l’art mais aussi à la connaissance: journalisme, prévention, santé… valorise les personnes en leur demandant de partir de leur expérience pour dire quelque chose aux autres : le plus souvent, des citoyens proches par l’âge ou plus jeunes, par la situation sociale ou les préoccupations de vie.
Le fait que nous travaillons dans l’artistique ou dans la recherche de connaissances ou l’enquête, fait médiation : on tourne autour du pot, sans être trop directement dans les problèmes, permet de les évoquer en métaphores et cela met en jeu des compétences que la personne n’avait pas forcément fait fonctionner et elle peut en acquérir de nouvelles.
De ce point de vue, le cinéma permet de jouer sur un grand nombre de compétences : la recherche d’idées, la parole, l’écriture, l’analyse, l’organisation, le travail pratique dans le tournage et le jeu d’acteur, le montage étant un jeu d’analyse, de logique et de synthèse…
Il est possible de dire aussi que le fait de parler devant une caméra va être valorisant pour la personne elle-même : il lui est souvent demandé d’être « vraie » pour convaincre, dans ce cas, c’est son être authentique et profond qui est reconnu, ce qui ne peut que favoriser son épanouissement, si la personne est volontaire pour le faire, et si cela ne sombre pas dans l’exhibitionnisme.
LE TRAVAIL DE RÉSILIENCE
Evidemment, tout cela rejoint la résilience si bien mise en avant par Boris CYRULNIK, le film « Comme un vague ! » terminé en 1995, film sur la violence contre soi, vécue, ou agie se concluait sur des histoires de rencontres et d’amour qui permettent de sortir de la violence, est contemporain de l’émergence du concept.
Boris CYRULNIK[5] va restituer tout l’aspect dramatique de ces parcours dans leur complexité et les éclairer de la lumière d’une grande espérance. La dynamique des personnes en résiliences s’inscrit dans la durée après des périodes de déni, de dépassement de la souffrance, des rechutes mais aussi l’importance de l’affectivité, de l’attachement et des tuteurs de résilience.
Le concept de "dynamique de la personne" dans ce travail autour de la parole permet de faire émerger une part de méthodologie qui aide, dans beaucoup de cas, les personnes d’une manière active où les résultats se traduisent en épanouissement personnel qui rejaillit sur les autres.
[1] Cf. : Maria Eugenio Colmeras, Psychiatre en Colombie à propos des « gamines », les enfants des rues de Kali : « Comment peut on lier la biologie à l’éthique ?.. » « Pour survivre le bébé humain lie son expérience à son bien être vital. Elle prend sens dans un rapport éthique à lui même. » In Cicatrices, résiliences, rébellion de Gabriel GONNET et Jean Marcel KOFFI p.38 éd. l‘Harmattan/la Cathode 2010, voir aussi p 60 à 63, l’histoire de Maurice ROTH est étonnante pour illustrer ce besoin de réparation de soi-même !
[2] Autobiographie d’un épouvantail de Boris Cyrulnik prix Renaudot de l’Essai en 2008, éd. Odile JACOB
[3] « La Collection UN FILM POUR EN PARLER est née en 1992 /… /Pour approcher des thèmes de prévention, nous constituions à l’époque des groupes de paroles pour approfondir les thèmes à traiter et envisager comment ils pourraient concerner d’autres jeunes. De cette méthode qui s’est révélée très positive, / …/ est née l’idée de cette collection, permettant l’émergence du débat auprès des spectateurs. Ce travail d'écoute et d'accompagnement a débouché sur de nombreuses réflexions théoriques en particulier : la dynamique des personnes, notre réflexion sur la résilience et sur la résilience collective... »
[4] Cela évoque l’Art thérapie pour des situations plus pathologiques
[5] Un merveilleux malheur, éd. Odile Jacob, 1999 ; réédition 2002 Les Vilains Petits Canards, éd. Odile Jacob, 2001 et … les autres livres de Boris CYRULNIKi>
votre commentaire -
Par La CATHODE le 10 Mars 2013 à 20:00
LES LIEUX CULTURELS ALTERNATIFS
LA TROISIÈME RIVE
Documentaire 52 mn - 2001
L’ESPACE DU POSSIBLE
Documentaire de 26 mn - 1999
2 films de Roland MOREAU
Production : La CATHODE, Cytizen TV, Ministère de la Culture : Direction des Actions Territoriales
Sélection Forum Social Européen - Collectif pour un autre cinéma
Dans un conte africain, la troisième rive, c'est ceux qui rament à contre-courant,
c'est aussi le nom d'un lieu artistique situé dans une usine derrière l'Eure.
Ce documentaire raconte l'itinéraire d'artistes qui en l'espace de quelques années sont passés des squats à une installation légale dans une usine. Badia et Denis Robert cheminent en agissant plus qu'ils ne théorisent leur pratique en interrogeant la place de l'artiste dans la cité et le rapport de la marge à la norme.
Roland MOREAU : Roland Moreau commence par réaliser des films Super 8 et à jouer au théâtre comme comédien amateur puis professionnel. Après une licence d'histoire, Il réalise des courts-métrages en 35 mm., ainsi qu'une série de programmes courts "Une Images pour les Droits de l'Homme" diffusée sur France 3. En 1993 il entreprend son premier long-métrage " L'homme qui marche ", histoire d'un personnage qui part à la recherche de lui-même à travers la marche à pied. Il a réalise plusieurs films documentaires sur des sujets de société avec La CATHODE.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique